Dans une avancée diplomatique majeure, Israël et le Hamas sont parvenus dans la nuit de mercredi à jeudi à un accord sur la première phase du plan de paix américain, ouvrant une perspective de désescalade après deux années de conflit dévastateur dans la bande de Gaza.
Cet accord, qui doit être formellement signé ce jeudi en Égypte, marque un tournant potentiel dans une guerre déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023.
L’annonce a été faite par Donald Trump lui-même, s’exprimant avec fierté sur cet accord qu’il a qualifié d’«historique». Le médiateur qatari a précisé que l’accord couvrait « toutes les dispositions et les mécanismes de mise en œuvre de la première phase du cessez-le-feu à Gaza », devant conduire à « la fin de la guerre, la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens, et l’entrée d’aide humanitaire» dans la bande de Gaza.
Le cœur du dispositif repose sur un échange inédit : la libération immédiate des 20 otages israéliens encore en vie contre celle de près de 2 000 détenus palestiniens, dont 250 purgeant des peines à perpétuité. L’opération doit s’effectuer dans les 72 heures suivant la signature de l’accord de paix. Le président américain, Donald Trump anticipe un retour complet « lundi » de tous les captifs.
Parallèlement, l’accord prévoit un acheminement massif des aides humanitaires – au moins 400 camions quotidiennement – et le retour des personnes déplacées du sud vers le Nord de l’enclave palestinienne. Des retraits programmés des troupes israéliennes sont également envisagés, bien que l’armée israélienne ait immédiatement mis en garde contre tout mouvement prématuré des populations particulièrement vers le nord de Gaza.
Le Hamas se félicite d’un accord « prévoyant la fin de la guerre » et appelle les garants internationaux à « contraindre Israël à appliquer intégralement les échéances » de l’accord de paix.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui réunira son gouvernement jeudi pour entériner cet accord, a promis de « ramener tous les otages à la maison », tout en maintenant une posture prudente.
Cet accord, fruit de médiations égypto-qatarienne soutenues par Washington, représente la percée diplomatique la plus significative depuis le début du conflit à Gaza, même si les questions épineuses du désarmement du Hamas et du statut futur de la bande de Gaza restent en suspens pour les phases ultérieures des négociations.