Un violent séisme a secoué ce vendredi 10 octobre, les Philippines, ébranlant la région méridionale de Mindanao et faisant au moins trois morts. Cette nouvelle secousse, d’une magnitude de 7,4 selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS), intervient onze jours seulement d’un précédent tremblement de terre qui avait coûté la vie à 74 personnes dans le centre de l’archipel.
L’épicentre localisé à une vingtaine de kilomètres au large de la commune de Manay s’est produit à 09h43 heure locale (01h43 GMT) et a été suffisamment puissante pour déclencher une alerte au « tsunami destructeur » par l’Institut philippin de volcanologie et de sismologie.
Les autorités locales avaient alors vivement exhorté les populations côtières à évacuer par mesure de précaution. L’alerte a heureusement été levée quelques heures plus tard par le Centre d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique.
Le bilan humain commence malgré tout à se préciser. À Mati, une personne a été tuée par l’effondrement d’un mur, tandis qu’un homme est décédé des suites d’une crise cardiaque, a indiqué le bureau local de gestion des catastrophes. Un troisième décès a été rapporté par les autorités municipales de la ville de Davao, située à plus de cent kilomètres à l’ouest de l’épicentre.
Face à l’urgence, le gouvernement provincial de Davao oriental a ordonné la fermeture des écoles et la suspension des cours « jusqu’à nouvel ordre » et le renvoi chez eux des agents publics non essentiels.
Ce nouveau drame sismique intervient dans un contexte de deuil et de reconstruction dans le pays suite au dernier tremblement de terre d’une magnitude similaire et qui avait frappé, le 2 décembre dernier, l’île centrale de Cebu, faisant 74 morts et déplaçant environ 72.000 personnes, rappelant l’extrême vulnérabilité de l’archipel philippin situé sur la ceinture de feu du Pacifique.