L’Organisation des Nations unies (ONU) a exhorté lundi, l’ensemble des États à respecter scrupuleusement le droit international afin de préserver la sécurité de l’aviation civile, à la suite de l’annonce de Washington évoquant une fermeture totale de l’espace aérien vénézuélien.
Interrogé lors d’un point de presse, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric a rappelé que la position des Nations Unies demeurait «constante», malgré la nette intensification des tensions entre les États-Unis et le Venezuela, précisant que les obligations internationales, notamment celles inscrites dans la Charte des Nations unies et dans les cadres juridiques régissant l’aviation civile, s’imposent à tous les pays sans exception.
Dujarric a insisté sur l’importance de recourir aux mécanismes existants de règlement pacifique des différends, estimant que ceux-ci constituent le moyen le plus sûr de garantir la sécurité, la sûreté et la connectivité aérienne internationale, soulignant que la stabilité du transport aérien ne peut être assurée qu’à travers un dialogue fondé sur la coopération et la légalité.
L’intervention de l’ONU intervient après une nouvelle escalade verbale du président américain, Donald Trump qui a menacé sur les réseaux sociaux, de «fermer complètement» l’espace aérien du Venezuela. Caracas a immédiatement dénoncé des propos «inacceptables» et exigé le «respect inconditionnel» de sa souveraineté aérienne.
Cette tension diplomatique s’inscrit dans un contexte d’intensification des opérations militaires américaines en Amérique latine au motif de lutter contre le narcotrafic.
Au cours des derniers mois, Washington a déployé des navires de guerre, des avions de chasse, des bombardiers, des sous-marins et des drones dans la région des Caraïbes, affirmant vouloir renforcer la lutte contre les réseaux criminels transnationaux.
La semaine précédente, Donald Trump avait affirmé que les États-Unis prendraient «très bientôt» de nouvelles mesures contre les trafiquants de drogue vénézuéliens opérant au sol.
Selon les données fournies par l’armée américaine, 21 frappes ont été menées depuis septembre dernier, contre des embarcations supposées transporter des stupéfiants, causant la mort de 83 personnes.