Une délégation représentant les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies est arrivée jeudi à Damas, la capitale de syrienne, pour une visite historique, la première en Syrie depuis quatorze ans, selon les médias officiels.
Ce déplacement marque un tournant diplomatique majeur, alors que le pays commémore le premier anniversaire de la chute du régime du dictateur Bachar al-Assad.
Dès leur arrivée, les diplomates onusiens ont parcouru le quartier de Jobar, l’un des secteurs les plus éprouvés par les bombardements menés durant les dernières années du régime déchu. L’agence syrienne SANA souligne que cette visite sur le terrain avait pour objectif de constater l’ampleur des destructions et d’évaluer les besoins de reconstruction.
La délégation s’est ensuite rendue dans la vieille ville de Damas, où elle a visité plusieurs sites historiques en compagnie de l’ambassadeur syrien auprès de l’ONU, Ibrahim Olabi. Selon les autorités, cette étape visait à mettre en valeur l’importance du patrimoine culturel syrien, gravement touché par plus d’une décennie de conflit.
Les membres du Conseil de sécurité ont conclu leur programme au palais de Qasr al-Shaab (Palis du peuple), où ils ont rencontré le président Ahmed al-Charaa, à la tête de l’administration transitoire formée en janvier dernier. Les discussions ont porté sur la stabilisation politique, les priorités humanitaires et les défis liés à la reconstruction.
Dans un communiqué publié la veille, le ministère syrien des Affaires étrangères a salué cette visite comme « un signe clair du soutien international à la nouvelle Syrie », affirmant qu’elle traduit la volonté collective d’accompagner le pays dans le renforcement de sa souveraineté et le rétablissement de la stabilité. Il a également souligné qu’il s’agit d’un rare moment de consensus au sein du Conseil de sécurité concernant la situation syrienne.
Bachar al-Assad, au pouvoir pendant près de vingt-cinq ans, avait fui en Russie en décembre dernier, mettant fin à six décennies de domination du parti Baas. La transition en cours demeure fragile, mais ce déplacement onusien apparaît comme une étape symbolique vers une possible normalisation.

