Alors que la plupart des médias occidentaux ont, sans discernement, pointé la responsabilité du Maroc dans la multiplication des passages forcés des migrants subsahariens vers Sebta, Juan Vivas le président de l’enclave espagnole occupée dans le Nord du Maroc, a tenu à préciser le rôle des forces de sécurité marocaines qui ont avorté une nouvelle tentative, mardi à l’aube.
S’exprimant sur les ondes de la radio La Cope, Juan Vivas a confirmé cette nouvelle tentative au cours de laquelle des centaines de migrants ont pris d’assaut la double clôture haute de 6 mètres.
Le responsable espagnol a insisté sur la coopération avec le Maroc qui est « absolument indispensable pour contenir les flux de migrants subsahariens, alors que les assauts massifs des clandestins se font souvent de « manière virulente », a-t-il précisé.
Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, avait exprimé la même confiance la veille, après l’entrée massive, en l’espace de trois jours, de centaines clandestins subsahariens dans l’enclave occupée.
Pour le chef du gouvernement espagnol, les « responsables des forces de sécurité ont fait tout ce qui était possible, mais certaines batailles ne sont pas faciles ».
« Je veux ici remercier (le Maroc) publiquement », car la coopération entre le Maroc et l’Espagne dans le domaine de la lutte contre l’immigration illégale est « excellente », a-t-il insisté lors d’une conférence de presse conjointe avec le président français, François Hollande, au terme du sommet franco-espagnol.
Même son de cloche chez le ministre espagnol de l’intérieur. Juan Ignacio Zoido a insisté, mardi à Madrid, sur la forte mobilisation des forces de sécurité marocaines pour endiguer les tentatives répétées et massives des subsahariens pour accéder non seulement à Sebta, mais aussi à Melillia.