Gouvernement : L’USFP facilite la tâche d’El Othmani

Après avoir fait le tour des sept partis politiques ciblés par ses consultations, le chef du gouvernement désigné Saâdeddine El Othmani s’apprête à revenir à son parti. Une rencontre du secrétariat général du PJD devrait avoir lieu jeudi et lui permettra d’avoir plus de visibilité sur la prochaine majorité et les formations qui y participeront.

D’ores et déjà, la position de l’USFP imprime une nouvelle tournure aux négociations. A l’issue de sa rencontre mardi avec Saâdeddine El Othmani, Driss Lachguar a déclaré que l’USFP allait mener « ses propres négociations ».

Ce qui veut dire que le couplage avec le RNI-UC n’est plus d’actualité, ou en tous cas ce n’est plus une condition. Une perspective qui laisse prévoir que les négociations pourraient sortir de la crispation installée avec Abdelilah Benkirane.

C’est la principale nouveauté de ce premier tour de table d’El Othmani. Pour le reste, les autres partis sont restés dans la configuration précédente. Le PAM d’Ilyas El Omari confirme son maintien dans l’opposition.

De l’autre côté, le PPS de Nabil Benabdellah a réitéré, sans surprise, son engagement précédent aux côtés du parti islamiste. Même position que  le parti de l’Istiqlal, dont l’imprévisible chef Hamid Chabat n’a pas rencontré El Othmani et a été remplacé par Hamdi Ould Rachid.

Quant au duo RNI -UC, il se maintient toujours, les chefs des deux formations, Aziz Akhannouch et Mohamed Sajid, ayant rencontré ensemble le chef du gouvernement désigné.  Le MP de Mhand Laenser a également confirmé sa disposition à faire partie du prochain gouvernement.

Tous les regards sont donc portés sur Saâdeddine El Othmani pour constituer sa majorité et former un gouvernement dans les plus brefs délais, afin de rattraper un retard préjudiciable de près de six mois.