Le ministère de l’éducation prévoit la généralisation de l’enseignement préscolaire dans dix ans, un objectif qui nécessite 57.000 classes supplémentaires et 55.000 éducateurs, pour un coût annuel additionnel de 3 milliards de dirhams (MMDH).
Dans un exposé présenté devant le Conseil du gouvernement, jeudi à Rabat, le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi, a assuré que le programme national de généralisation et de réforme de l’enseignement préscolaire, qui sera lancé la semaine prochaine sous le patronage du Roi Mohammed VI, vise à atteindre un objectif périodique de 67% au titre de l’année 2021-2022.
Sur 1,426 million d’enfants en âge de préscolarisation, seulement 699.000 sont inscrits dans des établissements préscolaires, soit un taux de 49%, dont 35% seulement se trouvent en milieu rural, a précisé Said Amzazi.
Ce programme, qui sera opérationnel dès la rentrée 2018-2019, sera marqué par l’ouverture de 4.000 classes, l’inscription de 100.000 enfants supplémentaires et la formation de 28.000 éducateurs et 950 animateurs pédagogiques, a souligné le ministre pour qui la généralisation de l’enseignement préscolaire est une condition pour la lutte contre l’abandon scolaire et la réussite scolaire.