A l’image de l’élection de Driss Lachgar à la tête de l’USFP, les élections du Bureau politique ne se sont pas passées sans remous. La démission de Reda Chami aussitôt après son élection en dit long sur l’ambiance qui prévaut actuellement dans le parti de Abderrahim Bouabid.
Le plus grave, c’est que ces combats fratricides ne seront pas sans conséquences sur la cohésion du parti. Au niveau organisationnel autant que sur le fonctionnement du groupe socialiste au Parlement ou sur l’efficacité du bras syndical du parti, la FDT. Déjà à l’occasion de l’élection de la Commission administrative, les dissensions étaient devenues béantes. Partisans du nouveau premier secrétaire Driss Lachgar et ceux du candidat malheureux Ahmed Zaidi s’étaient déchirés sur la composition de la Commission administrative qui fait office de parlement du parti. Pour la première fois, les historiques Fathallah Oualalou, El Yazghi, Achaâri… ont boycotté cette antichambre du pouvoir du vieux parti socialiste. L’absence de transparence dans le vote a été le plus souvent avancée comme raison principale de cette tourmente. Mais à y regarder de plus près, la dissension qui est en train de se produire à l’USFP tient plutôt d’un problème de personnes et d’ego plutôt que d’une question de vision ou de programmes politiques.
Car c’est le jeu des clans inféodés à tel ou tel dirigeant qui prévaut aujourd’hui dans le parti, au mépris du rôle et de l’action que le parti est en mesure de mener sur la scène politique. Conséquence directe, le Bureau politique de l’USFP se retrouve amputé de compétences reconnues qui auraient certainement contribué à redresser la barre de la vieille barque USFP.