Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) a déploré, lundi, la déformation de données relatives à des procès en cours devant la justice et le lancement de campagnes médiatiques visant à véhiculer des données incorrectes ou tronquées auprès de l’opinion publique, ainsi que l’exploitation avec mauvaise foi de la confidentialité des enquêtes judiciaires en présentant des informations contraires à la vérité des dossiers devant la justice.
En réaction à un communiqué d’Amnesty International sous le titre «Action urgente pour la libération du journaliste Omar Radi», le CSPJ indique que cela affecterait la réputation de la justice et affaiblirait la confiance en ses décisions, appelant « Amnesty international » à s’abstenir de s’ingérer dans ses décisions et ses verdicts.
Le Conseil réaffirme, dans un communiqué, qu’il restera déterminé à s’acquitter de son devoir constitutionnel consistant à protéger l’indépendance de la justice et la préserver contre toute ingérence dans ses décisions, exhortant les magistrats à s’attacher à leur indépendance et à ne pas céder aux influences qu’ils pourraient subir, quelle qu’en soit la source, à ne se référer dans leurs verdicts qu’à la loi et aux principes de justice et d’équité et à respecter les droits des parties et leur favoriser toutes les conditions d’un procès équitable.
Le Conseil souligne que le communiqué publié par l’ONG, à travers lequel elle lance un appel international pour faire pression sur les autorités marocaines pour obtenir la libération de ce journaliste contient plusieurs allégations attentant à l’indépendance de la justice, prêtant à l’ingérence du gouvernement et incitant à l’influence sur ses décisions.
Dans son communiqué, Amnesty a également présenté d’une manière exagérée certaines procédures judiciaires somme toute normales et évoqué certains événements d’une manière caricaturale, tout en liant la poursuite de l’intéressé en justice à sa profession de journaliste, contrairement aux réalités contenues dans les dossiers judiciaires, relève le CSPJ.