La crise partisane opposant le PJD et le parti de l’Istiqlal, deux formations de la majorité, ne fait que s’amplifier.
Même après le retour du Roi de son voyage à l’étranger, les esprits dans les deux camps antagonistes ne semblent pas prêts à se calmer.
Après l’annonce en mai dernier, de son retrait du gouvernement, voila que le trublion SG du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat qui, n’ayant pas vu venir l’arbitrage royal, a fait sortir son grand jeu.
La tension est montée d’un à l’occasion du récent colloque national sur le droit d’accès à l’information, au cours duquel le président de la Chambre des représentants, l’istiqlalien Karim Ghellab est entré dans une confrontation frontale inhabituelle avec le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, qu’il a fustigé en public et de manière frustrante.
Au lendemain de cette rencontre, on racontait dans les coulisses du parlement, qu’il s’agit d’une œuvre de Chabat qui tente à travers Ghellab, de provoquer une crise institutionnelle entre l’exécutif et le législatif pour avoir droit à un arbitrage royal comme le stipule l’article 42 de la Constitution.
Mais comme dit le proverbe, à malin, malin et demi, Benkirane a été assez doué pour deviner le piège et l’éviter en s’abstenant de réagir aux virulentes critiques du président de la 1ère Chambre. Le SG du PJD, convaincu qu’il n’y aura pas d’arbitrage royal, a donné de strictes consignes à ses troupes, afin de ne pas réagir aux provocations des Istiqlaliens.
En tout cas, si cette atmosphère funeste continue à régner au sein de la majorité, elle risque de conduire inexorablement le premier gouvernement islamiste vers une implosion avant terme.