Contrairement aux rapports d’ONG internationales, plus ou moins critiques au sujet des libertés de la presse et d’expression au Maroc, le porte-parole du gouvernement se veut plus rassurant.
Au Maroc, si personne ne peut nier une nette évolution des libertés d’expression et de la presse, les hommes du métier estiment que la profession souffre encore de certaines lacunes et a un bon bout de chemin à parcourir pour se hisser au niveau des libertés de la presse atteint dans les grandes démocraties.
Le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi assure que la plupart des rapports de ces ONG telles HRW ou reporters sans frontières, qui ne partagent pas cet avis, se fondent sur des cas isolés comme celui du journaliste Ali Anouzla.
Khalfi qui présentait lundi à Rabat, le rapport annuel sur les efforts de promotion de la liberté de la presse au Maroc en 2013, a affirmé que le secteur a enregistré un progrès continu, tout admettant qu' »il existe encore des défis à relever ».
Comme preuves d’amélioration, le ministre cite les avancées réalisées en 2013 telles le projet du nouveau code de la presse devant être soumis au parlement à la session d’avril, qui, précise-t-il, ne prévoit pas de peines privatives de liberté. Néanmoins le ministre a omis de faire mention des lourdes amendes infligées par la justice à des journalistes ou à leurs publications.
S’agissant de restrictions imposées aux journalistes, le ministre fait état de 14 cas de journalistes ayant fait l’objet de restrictions, contre 20 cas en 2012 alors 9 journalistes ont été agressés en 2013 contre 15 cas l’année d’avant.
Et le ministre de rappeler que dans son rapport 2014, Reporters sans frontières ne mentionne aucun cas de torture, ni d’enlèvement, de menace, de meurtre ou d’emprisonnement de journaliste sans procès dans le royaume. Toutefois, précise-t-il, 98 affaires impliquant des journalistes, selon le ministre, ont été déférées en 2013 devant les tribunaux, alors que 66 autres plaintes sont encore en cours.
De même l’année 2013 n’a enregistré aucune saisie de publication nationale, de fermeture d’un journal électronique ou de cas d’intervention dans la ligne éditoriale de journaux, de chaines radio ou de télévision.