La nouvelle stratégie industrielle nationale 2014-2020, vient d’être lancée en grande pompe mercredi à Casablanca, sous le slogan «stratégie d’accélération industrielle».
Au cours d’une cérémonie présidée par le Roi Mohammed VI, le Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a présenté les grandes lignes du nouveau plan d’accélération industrielle.
Ce grand rendez-vous a rassemblé outre le chef et plusieurs membres du gouvernement, une centaine de participants aux sommets de l’État et du monde des affaires nationaux, étrangers et surtout africains.
Le Maroc ayant en effet conforté, depuis début 2000, son positionnement sur la carte mondiale de l’investissement et de l’industrie, occupe aujourd’hui, grâce à l’attraction de géants mondiaux de l’industrie, une place non négligeable dans un espace géoéconomique en profonde mutation du fait de la mondialisation.
La nouvelle stratégie industrielle qui s’inscrit dans le prolongement du plan « Emergence », comporte une véritable de feuille de route pour les industriels nationaux et les investisseurs marocains et étrangers. Elle ambitionne de booster le tissu industriel national et constitue une transition du plan Emergence vers des écosystèmes performants visant à renforcer les acquis et à amplifier les résultats dans des secteurs clés tels que l’aéronautique, l’automobile ou l’Offshoring.
Le plan d’accélération industrielle 2014-2020, comme l’explique Elalamy, s’appuiera sur dix mesures clefs, à savoir la création d’une nouvelle dynamique et d’une nouvelle relation entre grands groupes -entreprises locomotives- et PME, le renforcement de la place de l’industrie en tant que pourvoyeur d’emploi majeur, notamment pour les jeunes et l’optimisation des retombées sociales et économiques de la commande publique via la compensation industrielle.
Il s’agit aussi de faciliter la transition de l’informel vers le formel à travers un dispositif complet d’intégration de la très petite entreprise (TPE), la création d’un fonds d’investissement industriel public (FDI) doté d’une enveloppe de 20 milliards de DH d’ici 2020 et la mise en place de parcs industriels en location plus accessibles.
Cette batterie de mesure permettra la création, à l’horizon 2020, d’un demi-million d’emplois, à parité égale entre les IDE et le tissu industriel national rénové, et la part de l’industrie dans le PIB passera de 14 pc à 23 pc d’ici 2020, soit une progression de 9 points.
Ainsi, l’ambitieux plan permettra au Maroc de renforcer sa résilience économique et de conforter sa place parmi les pays émergents des cinq continents.