L’empressement des autorités à mettre en exécution les instructions royales pour sévir contre les «Mcharmline» et autres délinquants, tombe à point nommé pour dissiper les craintes des gens sur le sentiment d’insécurité urbaine croissante.
Certes, les jeunes baptisés «Mcharmline» demeurent peut être un phénomène plus virtuel que réel. Ils exposent cyniquement des photos d’armes blanches et de présumés butins de leur rapine sur les réseaux sociaux. Mais, on ne sait pas si ce n’est que de la simple vantardise de la part de jeunes excités, en mal de reconnaissance sociale. Toutefois, la prolifération des actes de vandalisme dans les terrains de foot et aux alentours est bien réelle et ne manque pas d’inquiéter. La crainte est encore plus grande quand il s’agit des vrais malfrats, qui rackettent et déplument les simples passants. Certains filous, opérant généralement en tandem à bord de motos, se spécialisent même dans le vol à l’arraché de paisibles passantes.
Aussi, si la vaste opération policière actuelle cible les foyers de délinquance dans les villes et les périphéries, elle doit mettre une plus grande pression sur les vecteurs de cette criminalité. Car, ce sont souvent les fournisseurs et les dealers de drogues et de comprimés psychotropes qui contribuent, directement ou indirectement, à l’accroissement des déviances parmi les jeunes. Ce sont surtout les stupéfiants artificiels qui sont à l’origine de l’aliénation mentale de jeunes désoeuvrés et de la banalisation de la délinquance et de la violence urbaine.
Les assurances données, à ce titre, par le ministre de l’Intérieur sur un déploiement immédiat dans les points noirs et une augmentation « sensible » des forces de sécurité chaque année, rassurent sur la détermination des autorités à juguler ce phénomène devenu inquiétant.