Les rumeurs ont la vie dure. Moins de 24 heures après le décès tragique d’Abdellah Baha percuté par un train, les déclarations se sont multipliées pour écarter les murmures sur une improbable origine criminelle de l’accident.
Les premiers à s’élever contre l’instrumentalisation du tragique accident dans lequel le ministre d’Etat a perdu la vie près de Bouznika, sont des membres de son propre parti. Aziz Rebbah, le ministre de l’équipement et l’une des figures les plus en vue du parti islamiste au pouvoir, est catégorique. « SVP, ne donnez pas de crédit à ces ragots », a-t-il consigné sur sa page Facebook. « Ne vous faites pas l’écho de ceux qui veulent répandre la peur », s’est adressé Rebbah aux internautes qui trouvent douteuse ou qui cherchent une explication à la mort tragique de l’alter ego du chef de gouvernement Abdelilah Benkirane.
Le témoignage du conducteur de train est lui aussi sans équivoque. « Il n’y avait personne à ses côtés », a affirmé le machiniste. Lorsque Baha a entendu le klaxon du train, « il a paniqué, hésitant à traverser ou revenir sur ses pas. A ce moment, il a essayé d’enlever le capuchon de son survêtement pour localiser la source du klaxon, mais il était malheureusement trop tard ».