Les inscriptions sur les listes électorales commencent ce lundi et devraient durer jusqu’au 19 février 2015, en préparation des prochaines élections prévues l’année prochaine, avec le défi d’épurer les listes et de séduire les septiques et les indécis.
L’objectif essentiel de cette révision exceptionnelle est de procéder à la réactualisation et à l’épuration des listes électorales, surtout des personnes décédées qui ont occasionné de nombreux recours lors des précédentes élections. Une tache relevée particulièrement dans les zones rurales. Du coup, les exigences des formations politiques favorables à une révision complète des listes ou à l’adoption de la CIN comme base pour le vote, se voient définitivement écartées.
D’ailleurs, le ministre de l’Intérieur avait assuré qu’environ 47% des détenteurs de la CIN ne pourront prendre part aux prochaines échéances électorales. En cause, le nombre élevé de personnes qui ont changé de lieu de résidence, des décédés, des prisonniers déchus du droit de vote, etc.
Pour ces échéances très attendues vu les interrogations sur la capacité des islamistes du PJD à rééditer l’exploit électoral de 2011, les autorités ont rénové leur manière de procéder. En plus de l’enregistrement classique dans les bureaux dédiés, le gouvernement a introduit l’enregistrement sur un site électronique. L’objectif est évidemment de simplifier les procédures et, surtout, de se rapprocher d’une jeunesse de plus en plus connectée.
Le défi demeure toutefois d’augmenter le nombre d’inscrits, qui se situe actuellement à 13,5 millions à peine sur 20 millions de citoyens et citoyennes et âge de voter. Mais si les pouvoirs publics déploient autant d’efforts pour réduire les risques de fraudes et séduire les désintéressés parmi les jeunes, un grand point d’interrogation subsiste sur la capacité des politiques à inverser cette tendance.
A ce niveau, il faut reconnaître que la classe politique assume une grande part de responsabilité dans la désaffection des électeurs. Les frasques de certains dirigeants de partis politiques en sont l’illustration. D’ailleurs, l’année 2014 qui s’achève a été riche en extravagances de dirigeants comme ceux de l’Istiqlal ou de l’USFP, deux formations politiques authentiques qui étaient, il n’y a pas longtemps, des modèles pour de larges catégories d’électeurs.