«Je ne vais pas à la COP27 pour beaucoup de raisons », a déclaré l’activiste écologiste Greta Thunberg dimanche à Londres, au cours d’une séance de questions-réponses dans le cadre du lancement de son «Grand livre du climat».
Agée de 19 ans, la militante suédoise a décidé de ne pas se rendre à Charm el-Cheikh afin, entre autres, de ne pas donner l’impression de cautionner le régime égyptien.
«L’espace pour la société civile cette année est extrêmement limité» à la 27è conférence des Nations Unies sur le climat, a jugé Greta Thunberg au terme du festival de littérature de Londres au Southbank Centre.
Sa décision n’est guère étonnante. Dans un tweet, cette militante climatique s’était d’ores et déjà montrée solidaire avec « les prisonniers de conscience en Egypte avant la COP27 », qui commence le dimanche 6 novembre prochain.
De l’avis de Greta Thunberg, les COP «ne sont pas vraiment destinées à changer le système» mais à encourager des avancées graduelles dans le combat contre le réchauffement climatique.
Ces rencontres, a-t-elle souligné, «sont surtout utilisées comme une opportunité pour les dirigeants et les gens au pouvoir pour obtenir l’attention, pour toutes sortes de ‘greenwashing’ » ou opérations de communications dans l’optique de donner l’impression de lutter contre le changement climatique alors que ce n’est pas le cas.
«Telles qu’elles sont, les COP ne fonctionnement pas vraiment, à moins qu’on les utilise comme une opportunité pour mobiliser», a-t-elle conclu.