L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé ce mercredi 15 février, que 73 migrants étaient portés disparus et « présumés morts » et sept autres sauvés et hospitalisés au lendemain du naufrage de leur embarcation au large des côtes libyennes.
Le navire était parti de la localité côtière libyenne de Qasr Al-Akhyar, à 75 kilomètres à l’Est de la capitale Tripoli, avec à son bord 80 passagers en direction des côtes sud de l’Europe.
En Libye, la branche du Croissant-Rouge pour la région englobant Qasr Al-Akhyar a confirmé sur sa page Facebook, photos à l’appui, que ses équipes avaient récupéré onze corps des victimes du naufrage.
Selon le recensement fait par l’OIM, avec cette nouvelle tragédie, plus de 130 personnes sont décédées depuis le début de l’année en Méditerranée centrale, l’une des voies privilégiées par les migrants tentant de rejoindre le continent européen. L’année passée, l’agence onusienne avait enregistrée plus de 1.450 décès.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 et le chaos qui s’en est suivi dans le pays, la Libye est devenue une voie privilégiée pour des dizaines de milliers de migrants, originaires d’Afrique subsaharienne, de pays arabes et d’Asie du Sud, cherchant à rejoindre l’Europe.
L’OIM plaide pour une action concrète des Etats pour accroître la capacité de recherche et de sauvetage dans une Méditerranée centrale présentée comme la traversée maritime migratoire la plus meurtrière au monde qui fait chaque année le plus grand nombre de victimes.
Elle suggère aussi d’établir des mécanismes de débarquement clairs et sûrs ainsi que des voies de migration sûres et régulières afin de réduire les voyages dangereux.