Un opposant au régime saoudien a été condamné à la peine capitale pour avoir condamné sur les réseaux sociaux, la corruption et des violations des droits humains présumés, ont confié lundi à la presse, son frère et des sources proches du dossier.
Mohammed al-Ghamdi a été jugé le mois dernier par la Cour pénale spécialisée, une instance établie en 2008 pour statuer sur les affaires relatives au terrorisme, mais aussi souvent employée pour traiter les cas d’opposants politiques et d’activistes des droits de l’Homme qui s’opposent ou critique le régime et ses décisions.
Les charges retenues contre Mohammed al-Ghamdi comprenaient le complot contre les autorités saoudiennes, l’atteinte aux institutions de l’Etat et l’appui à l’idéologie terroriste, à en croire des sources proches du dossier. De son côté, le gouvernement saoudien n’a pas fait de commentaire sur cette condamnation.
D’après Saeed al-Ghamdi, le frère du condamné à mort et militant en exil, l’affaire se base au moins partiellement sur des messages diffusés sur le réseau social X, décriant l’exécutif et exprimant la solidarité avec les «prisonniers d’opinion», à l’instar des dignitaires religieux Salman al-Awda et Awad al-Qarni.
Pourtant, le compte de Mohammed al-Ghamdi sur X ne comportait que neuf abonnés, d’après le Centre du Golfe pour les droits de l’Homme.