L’Ethiopie double la production d’électricité de son grand barrage sur le Nil malgré les contestations de l’Egypte

Les autorités éthiopiennes ont fait état de la mise en service de deux nouvelles turbines du Grand Barrage de la Renaissance (GERD), permettant de doubler sa production du courant électrique en dépit des divergences avec les pays limitrophes notamment l’Egypte et le Soudan qui protestent contre la construction de ce gigantesque barrage qui réduirait leur part des eaux du Nil.

«La construction en béton du barrage est désormais terminée», a annoncé  mardi, l’organisme administrant le GERD sur son compte officiel sur le réseau social X, précisant que «l’avancement global du GERD est désormais passé de la phase de construction à la phase d’exploitation».

La même source a affirmé que « les deux turbines générant 400 MW chacune, ont maintenant commencé à fonctionner, s’ajoutant aux deux turbines fonctionnelles générant 375 MW chacune, totalisant une production de 1.550 MW», en mentionnant également que «les déversoirs libèrent 2.800 m3/s d’eau supplémentaires vers le pays aval».

A terme, le GERD, dont la construction a été lancée en 2011 pour un montant de 4 milliards de dollars, doit porter sa production d’électricité à 5.000 MW, avec une capacité optimale de retenue de 74 milliards de m3.

Situés en aval, l’Egypte et le Soudan ont à maintes reprises condamné cette initiative «unilatérale» de l’Ethiopie qui, de leur avis, constitue une menace pour leur approvisionnement en eau.