Le chef d’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa est revenu dimanche sur ses propos au cours du sommet des Brics quand il a qualifié Moscou d’«allié cher», des déclarations qui ont suscité une large polémique même au sein de son propre exécutif.
En soutenant que «le président (russe Vladimir) Poutine et le peuple russe étaient des ‘amis et alliés précieux’» de l’Afrique du Sud, le président Ramaphosa «ne désignait pas un pays ou un groupe de pays en particulier comme un ennemi», a tenté de tempérer la présidence sud-africaine dans un communiqué, ajoutant qu’«en tant que pays sans ennemi, l’Afrique du Sud considère les membres des Brics comme des amis».
«Grâce à sa politique de non-alignement», l’Afrique du Sud «a pu nouer des relations constructives avec la Russie et avec l’Ukraine», actuellement en guerre, est-il mentionné dans le même communiqué.
Le président sud-africain a «plaidé sans relâche en faveur d’un processus de paix incluant la pleine participation des deux pays», assure son cabinet.
«Ce faisant, l’Afrique du Sud a également maintenu ses liens historiques forts avec la Fédération de Russie, tout en entretenant des relations diplomatiques bilatérales cordiales avec l’Ukraine», ajoute la même source.
Le chef de la diplomatie sud-africaine, Ronald Lamola qui s’apprête à recevoir ce lundi, son homologue ukrainien, Andriï Sybiga, a annoncé par ailleurs, le gouvernement sud-africain, précisant qu’à l’ordre du jour de cette rencontre figure un accord «sur l’exemption de visa pour les passeports officiels» pour simplifier les échanges, ce qui «témoigne de l’engagement de l’Afrique du Sud à développer ses relations diplomatiques avec l’Ukraine».