Le second tour des élections municipales au Brésil s’est bouclé dimanche par un triomphe de la droite modérée au grand dam des candidats d’extrême droite appuyés par Jair Bolsonaro et de la gauche de l’actuel chef d’Etat, Luiz Inacio Lula da Silva.
« L’équilibre a gagné face à l’extrémisme », a déclaré après sa victoire Ricardo Nunes, un des ténors de la droite modérée qui a été réélu à Sao Paulo avec plus de 59 % des suffrages exprimés, face à Guilherme Boulos (gauche).
Lors de cette élection ayant eu lieu à deux ans du scrutin présidentiel de 2026, « les grands vainqueurs sont les partis de centre et de centre droit », a confié à la presse le politologue et patron du cabinet de consultants Dominium, Leandro Gabiati. « Ce n’était pas une élection pour les outsiders, mais pour les représentants de la politique traditionnelle », a-t-il ajouté.
En lice au second tour dans neuf des 26 chefs-lieux d’Etats brésiliens, le Parti libéral (PL) de Jair Bolsonaro n’en a raflé que deux, Aracaju (nord-est) et Cuiaba (centre-ouest). Ces capitales s’ajoutent à Rio Branco (nord) et Maceio (nord-est), remportées par cette formation politique dès le premier tour, le 6 octobre dernier.
A Fortaleza (nord-est), Evandro Leitao, candidat du Parti des travailleurs (PT) de Lula, a battu de justesse le bolsonariste André Fernandes. Ce sera la seule capitale gouvernée par ce parti au cours des années à venir.