Le Royaume-Uni met en place un système de récompenses ou de sanctions pour les fonctionnaires en fonction de leurs performances

Depuis l’arrivée du parti travailliste au pouvoir en juillet dernier, le gouvernement britannique cherche à réaliser le plus d’économies possibles pour pouvoir reconstruire ses services publics.

Les cadres de la fonction publique seront désormais soumis à des exigences accrues en matière de gestion des finances publiques. Ils devront justifier l’utilisation des fonds alloués en atteignant des objectifs précis de performance, en optimisant les budgets et en assurant une gestion efficace de leurs équipes. 

Ceux qui remplissent ces critères pourront bénéficier de primes, tandis que ceux en difficulté seront intégrés à un plan d’amélioration obligatoire. En cas d’échec prolongé et en l’absence de progrès, une procédure de licenciement pourra être engagée.

Cette réforme concerne exclusivement les « top public servants », une catégorie de hauts fonctionnaires exerçant principalement dans les ministères, mais elle ne s’applique pas aux personnels des services publics, tels que les enseignants ou les soignants, dont les missions répondent à d’autres logiques d’évaluation.

Le ministre chargé du Cabinet, Pat McFadden, justifie cette mesure par un impératif de transparence et d’efficacité dans la gestion des finances publiques. 

« Il est essentiel de s’assurer que chaque livre sterling est dépensée de manière optimale et que les hauts fonctionnaires rendent compte de leurs actions », a-t-il déclaré, faisant état de l’introduction de nouveaux dispositifs visant à identifier les dysfonctionnements et à y remédier, tout en valorisant les cadres qui remplissent leurs missions avec succès.

Les syndicats, bien que prudents, jugent ce projet globalement raisonnable. Depuis son arrivée au pouvoir en juillet, le gouvernement met l’accent sur l’assainissement budgétaire, avec pour priorités la réduction des dépenses publiques, l’amélioration de la productivité et le soutien à la croissance économique dans le Royaume.

Dans ce cadre, la ministre des Finances, Rachel Reeves, a demandé aux ministères, début décembre dernier, d’identifier 5 % d’économies dans leurs budgets respectifs. 

Le Trésor a par ailleurs averti que de nouvelles « décisions difficiles » seraient à prévoir pour assurer la stabilité financière de l’État. Cette approche pourrait transformer en profondeur la gestion de l’administration et redéfinir le rôle des hauts fonctionnaires dans les années à venir.