Le duel présidentiel en Équateur, se resserre entre le sortant Daniel Noboa et Luisa Gonzalez, obligé d’aller à un second tour

L’élection présidentielle du 9 février en Équateur se profile comme un duel serré entre le président sortant, Daniel Noboa et la candidate de gauche Luisa Gonzalez, rendant très probable un second tour.

Au fur et à mesure du dépouillement des bulletins, l’écart entre les deux favoris s’est réduit, créant la surprise. À 23 h (heure locale), avec 72 % des suffrages comptabilisés, Daniel Noboa obtenait 44,66 % des voix contre 43,91 % pour Luisa Gonzalez. 

Cette dernière, avocate et proche de l’ex-président socialiste, Rafael Correa (2007-2017), a qualifié ce résultat de « grande victoire » et évoqué une quasi-égalité technique.

Le présidente du Conseil national électoral (CNE), Diana Atamaint a confirmé qu’un second tour serait organisé le 13 avril si cette tendance se maintenait. 

Le scrutin s’est déroulé dans le calme avec une participation de 83,38 % des 14 millions d’électeurs inscrits. À Quito, la ferveur des partisans s’est exprimée par des feux d’artifice et des slogans appelant à une victoire dès le premier tour.

À 37 ans, Daniel Noboa, fils d’un magnat de la banane, figure parmi les plus jeunes dirigeants du monde. Positionné comme un réformiste de centre-gauche, il avait créé la surprise en 2023 en accédant au pouvoir après une campagne électorale marquée par l’assassinat d’un candidat.

De son côté, Luisa Gonzalez qui ambitionne de devenir la première femme présidente de l’Équateur, défend un programme axé sur la sécurité et les droits humains, bien que son lien avec Rafael Correa, condamné pour corruption, suscite des divisions.

Le climat électoral dans le pays demeure néanmoins tendu. Un policier a été tué et un autre blessé à Guayaquil le jour du scrutin. Face aux menaces, Luisa Gonzalez a déclaré : « Il y a un défi plus grand ici, celui de transformer le pays. »

Les Équatoriens espèrent désormais que le prochain gouvernement saura relever les défis économiques et sécuritaires d’un pays gangrené par le narcotrafic et l’instabilité politique.