Le Kremlin rejette la proposition d’un sommet trilatéral avec Zelensky et Trump

Moscou a écarté ce mercredi 28 mai, l’idée d’une rencontre à trois entre le président russe, Vladimir Poutine et ses homologues américain, Donald Trump et ukrainien, Volodymyr Zelensky qui a fait cette proposition dans le but de relancer les négociations de paix, alors que le conflit entre dans sa quatrième année.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a conditionné toute discussion à des « accords concrets » préalables entre les délégations russe et ukrainienne. Cette position intervient après le refus de Vladimir Poutine de participer à un sommet bilatéral prévu à la mi-mai en Turquie, alors que Zelensky suggérait l’inclusion de Donald Trump dans les pourparlers.

Lors d’une visite à Berlin, le président ukrainien, Zelensky a accusé Moscou de « chercher des raisons pour prolonger la guerre », notamment en retardant le choix d’un lieu pour de nouvelles discussions. Alors que l’émissaire américain, Keith Kellogg évoquait Genève comme site probable, le Kremlin a précisé qu’aucune décision n’était actée. Peskov a néanmoins indiqué qu’un « mémorandum » détaillant les conditions russes pour la paix était en « phase finale » de préparation.

Parallèlement, le chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé un soutien accru à Kiev, incluant la production conjointe de missiles longue portée – une avancée sensible, alors que les alliés occidentaux redoutaient jusqu’ici une escalade en autorisant des frappes en profondeur sur le sol russe.

Le contexte reste marqué par une intensification des hostilités, dans la nuit de mardi à mercredi, la Russie a subi l’une des plus vastes attaques de drones ukrainiens, avec près de 300 engins ayant ciblé notamment Moscou, tandis que Kiev affirme avoir ciblé des sites de production d’armes en représailles à des bombardements russes ayant fait 13 morts durant le week-end. 

Parallèlement, Moscou a annoncé la prise du village frontalier de Kostiantynivka, dans la région de Soumy, où il concentrerait 50.000 soldats pour établir une « zone tampon ».

Le président américain, Donald Trump qui avait initialement critiqué les deux camps pour leur incapacité à négocier, a durci son ton dimanche dernier, en qualifiant Poutine de « complètement fou ». Il a réitéré mardi ses mises en garde en affirmant qu’ »il joue avec le feu ! Sans moi, la Russie subirait des choses très mauvaises « .

Alors que le conflit a déjà occasionné des centaines de milliers de victimes et déplacé des millions de personnes, Zelensky a pressé l’OTAN d’inviter l’Ukraine à son prochain sommet, avertissant qu’une exclusion serait « une victoire pour Poutine ».