Xi Jinping et les dirigeants européens défendent un dialogue durable face aux crises

Pékin cherche depuis plusieurs mois à renforcer ses liens avec l’Europe, se présentant comme un partenaire stable et plus fiable que les États-Unis de Donald Trump, dans un contexte international de plus en plus instable.

Jeudi, le président chinois Xi Jinping a reçu à Pékin la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et Antonio Costa, président du Conseil européen, à l’occasion du 50e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et l’Union européenne. Officiellement placée sous le signe de la coopération, cette rencontre a surtout mis en lumière les nombreux différends qui pèsent sur les relations bilatérales.

Les dirigeants européens ont exprimé leurs inquiétudes face à un déséquilibre commercial croissant en défaveur de l’UE, à la concurrence de produits chinois bon marché et massivement subventionnés, ainsi qu’au rapprochement stratégique entre Pékin et Moscou, en pleine guerre en Ukraine.

Dans un discours prononcé au Palais du Peuple, Xi Jinping a insisté sur la nécessité d’intensifier le dialogue et de renforcer la confiance mutuelle face aux incertitudes mondiales. « Plus la situation internationale est grave, plus la Chine et l’UE doivent coopérer étroitement », a-t-il déclaré, appelant à des choix stratégiques « conformes aux attentes des peuples et capables de résister à l’épreuve de l’Histoire ».

De son côté, Ursula von der Leyen a souligné que les relations sino-européennes se trouvent à un « moment charnière » et a appelé à des solutions concrètes face aux préoccupations réciproques. Antonio Costa a quant à lui plaidé pour des « progrès tangibles » sur les dossiers commerciaux et économiques.

La visite intervient dans un climat tendu. L’Union européenne a récemment adopté de nouvelles sanctions contre la Russie, visant notamment deux banques chinoises, suscitant une vive réaction de Pékin. Lors de son entretien avec Xi Jinping, Antonio Costa a exhorté la Chine à user de son influence sur Moscou afin de favoriser une issue au conflit en Ukraine.