Le président argentin Javier Milei a été pris pour cible mercredi 27 août par des manifestants alors qu’il menait sa campagne électorale à Lomas de Zamora, en périphérie de Buenos Aires. Touché par des jets de pierre, il est sorti indemne mais a dû être rapidement exfiltré par ses gardes du corps.
L’incident s’est produit lors d’un bain de foule organisé dans ce bastion de l’opposition péroniste. Dès son arrivée, l’atmosphère était particulièrement tendue. Des centaines de personnes s’étaient rassemblées pour exprimer leur hostilité à la visite du chef de l’État, tandis que d’autres manifestants l’acclamaient.
Lorsque Milei est apparu debout à l’arrière d’une camionnette, les insultes ont fusé, suivies de projectiles visant son véhicule. La police a dû intervenir pour contenir des échauffourées entre partisans et opposants.
Cette visite s’inscrit dans le cadre de la campagne pour les élections législatives prévues le 26 octobre 2025, un scrutin qui s’annonce crucial pour le président élu en 2023.
Si Javier Milei a marqué des points en parvenant à freiner l’inflation, son austérité budgétaire suscite de vives contestations. Début août, il avait opposé son veto à deux lois votées par le Parlement : une revalorisation des retraites et une aide d’urgence pour les personnes en situation de handicap. Le chef de l’État avait alors justifié son choix par la nécessité de préserver l’équilibre budgétaire, au cœur de son programme libéral radical.
Pour ses opposants, ces coupes dans les dépenses publiques accentuent la précarité sociale. Le climat politique reste donc explosif, comme en témoigne l’incident de Lomas de Zamora.
À deux mois du scrutin, ce climat illustre les divisions profondes de la société argentine, partagée entre l’adhésion aux réformes libérales du président et la colère face à leurs conséquences sociales.