Les États-Unis ont annoncé jeudi un nouveau train de sanctions ciblant un ensemble de réseaux maritimes et aériens soupçonnés de contribuer au commerce de pétrole iranien. Dans un communiqué, le Département d’État affirme que cette opération, menée de concert avec le Département du Trésor, vise à assécher les flux financiers considérés par Washington comme essentiels au financement des activités déstabilisatrices de Téhéran au Moyen-Orient.
Selon les autorités américaines, ces revenus pétroliers alimenteraient le soutien iranien à plusieurs groupes armés régionaux et participeraient à l’acquisition de systèmes d’armement jugés menaçants pour les forces américaines et leurs alliés. « Cette campagne s’inscrit dans notre stratégie visant à contrer les comportements illicites du régime iranien », précise le communiqué.
Le Département d’État indique avoir désigné 17 entités, individus et navires répartis dans plusieurs juridictions, notamment en Inde, au Panama et aux Seychelles. Tous sont soupçonnés d’avoir facilité des ventes de pétrole et de produits raffinés en violation des sanctions existantes. Ces mesures s’ajoutent à une série de restrictions déjà en place visant les entreprises de transport, les intermédiaires commerciaux et les sociétés-écrans qui, selon Washington, permettent à l’Iran de contourner l’embargo.
Parallèlement, le Département du Trésor a sanctionné 41 entités supplémentaires — incluant des entreprises, des individus, des navires et même des aéronefs — intensifiant ainsi une campagne que les États-Unis décrivent comme une réponse nécessaire aux exportations « illicites » de pétrole et de produits pétrochimiques iraniens. L’objectif affiché est de perturber durablement les réseaux logistiques et financiers qui soutiennent ces opérations.
En mars dernier, le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, avait réaffirmé la « détermination » de Washington à couper ce qu’il considère comme la « principale bouée de sauvetage économique » de Téhéran. Selon lui, ces revenus alimentent à la fois le financement de groupes alliés à l’Iran, notamment les Houthis, et la poursuite de son programme nucléaire.

