Les États-Unis et l’Afrique du Sud ont engagé des discussions sur une éventuelle participation américaine au prochain sommet des dirigeants du G20, à la suite d’un « changement d’avis » signalé par Washington, a annoncé jeudi le président sud-africain Cyril Ramaphosa. L’événement, prévu à Johannesburg les 22 et 23 novembre, doit réunir plusieurs chefs d’État ayant déjà confirmé leur présence, à l’exception notable du président américain Donald Trump. Ce dernier avait déclaré qu’aucun représentant officiel américain ne se rendrait au sommet, accusant Pretoria de « violations des droits de l’homme » à l’encontre de la population afrikaner blanche.
Le gouvernement sud-africain a fermement rejeté ces accusations, rappelant qu’aucun élément ne vient étayer l’existence d’une persécution systématique ou d’expropriations ciblées visant les Afrikaners. Pretoria les considère comme infondées et politiquement instrumentalisées.
S’exprimant à l’issue d’une réunion entre dirigeants de l’Union européenne et de l’Afrique du Sud, Ramaphosa a indiqué que des échanges restaient en cours avec Washington pour définir les contours d’une participation possible. « Nous avons reçu une notification des États-Unis, sur laquelle nous poursuivons actuellement nos discussions… Il y a un changement de position quant à une présence, sous une forme ou une autre, au sommet », a-t-il déclaré en présence d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et d’Antonio Costa, président du Conseil européen.
Le chef de l’État sud-africain a qualifié cette évolution de « signe positif », estimant que « le boycott politique ne fonctionne jamais ». Il a insisté sur l’importance de la présence américaine, soulignant que les États-Unis, en tant que « première économie mondiale », ont un rôle déterminant à jouer dans les discussions au sein du G20.
« Il est encourageant de constater ce changement d’approche, et nous travaillons encore à déterminer comment il pourra se matérialiser », a ajouté Ramaphosa.
Créé en 1999, le G20 est devenu en 2008 un forum de chefs d’État chargé de coordonner la réponse à la crise financière mondiale. Il réunit aujourd’hui 19 pays ainsi que l’Union européenne et l’Union africaine, représentant environ 85 % du PIB mondial et deux tiers de la population de la planète.

