Jour de vérité pour le bras de fer entre le gouvernement et les enseignants-stagiaires après la décision des futurs profs de ne pas reprendre les cours, ce lundi, en dépit des menaces de l’exécutif qui a brandi la carte de l’année blanche.
Ce lundi 8 février, jour de rentrée scolaire après deux longues semaines de vacances au niveau national, est le dernier délai fixé par le gouvernement aux enseignants-stagiaires. Ces derniers, en grève depuis trois mois, refusent de reprendre les cours. Ils estiment que leurs revendications n’ont pas été satisfaites pour l’annulation des deux décrets à l’origine de la crise.
L’un des deux textes dissocie leur formation du recrutement dans le secteur public, et le second réduit leur bourse d’étude de moitié, alors qu’elle était fixée initialement à 2450 dirhams. La dernière réunion du dialogue entre les deux parties, qui a eu lieu jeudi 4 février à Rabat, n’a pas abouti.
L’attitude hésitante du gouvernement a favorisé le flou autour de cette épreuve de force. Il a d’abord fait l’offre de recruter les enseignants-stagiaires de la promotion actuelle sur concours et en deux phases. Puis, Abdelilah Benkirane a assuré l’engagement du « gouvernement et de l’État » à recruter toute la promotion de l’année en cours.
Des flottements qui provoquent la suspicion des enseignants-stagiaires, lesquels exigent que cela soit consigné clairement par écrit. A défaut, ils menacent de poursuivre la grève tout en maintenant la pression par des sit-in.