La vaine tentative d’un lobby parlementaire européen pro-Polisario, hostile à l’intégrité du Maroc, de bloquer par voie de justice, l’accord de pêche UE-Maroc a finalement foiré. Pour jeter le discrédit sur la légalité du nouveau protocole à l’accord de pêche UE-Maroc qui autorise les chalutiers européens d’opérer même dans le littoral des provinces sud du Maroc, deux eurodéputés ont présenté une motion portant les signatures de 77 eurodéputés, et qui propose le recours à la Cour de justice de l’UE pour trancher sur cette affaire. Réuni jeudi en session plénière à Strasbourg (France), le parlement européen (PE) a rejeté la dite motion par une majorité écrasante de 302 voix, (221 voix pour et 30 abstentions). A travers cette motion aux connotations politiques, le lobby anti-marocain conduit par le député espagnol Raul Romeva, du parti Initiative Catalane, aspirait faire d’une pierre deux coups, en tentant de bloquer à la fois, le protocole d’accord de pêche et l’accord agricole en phase de ratification par le parlement européen. Mais c’était sans compter avec la rigueur des eurodéputés faisant preuve d’intégrité et d’impartialité.
Les adversaires qui soutiennent corps et âme les séparatistes du Polisario ont encaissé leur second camouflet en une semaine, puisque trois jours auparavant, la commission de la pêche au sein du PE, a recommandé par 12 voix pour (8 contre et 2 abstentions), la rénovation de l’accord agricole Maroc-UE. La réaction du Parlement Européen et de sa commission Pêche, traduit, selon plusieurs eurodéputés, le rôle actif et décisif de la diplomatie marocaine, tant officielle que parlementaire. Elle traduit aussi la vitalité de la Commission Parlementaire Mixte et du Groupe des Amis du Maroc au Parlement Européen, qui ont défendu à fond les intérêts du Royaume et joué un rôle crucial pour contrer la campagne de désinformation et le pressing qui ont ciblé les eurodéputés tout au long des dernières semaines.
Selon plusieurs observateurs à Strasbourg, le rejet du PE réaffirme la volonté de l’UE de vouloir consolider davantage ses relations stratégiques avec le Maroc. La réaction du PE, estiment-ils, permet aussi d’envisager avec sérénité les perspectives d’approbation rapide de l’Accord de pêche et de l’Accord agricole, actuellement en instance d’approbation au sein du Parlement Européen.
Contrairement au député vert espagnol Raul Romeva qui a regretté d’avoir raté son coup contre les intérêts marocains, le député conservateur Alain Cadec, vice-président de la commission de la Pêche, a tenu à saluer la décision de ses collègues. Une saisine de la Cour de justice, explique-t-il, aurait entraîné « une procédure longue » et risqué d’empêcher 120 chalutiers de dix Etats de l’UE d’aller pêcher dans les eaux maritimes du Maroc et de son Sahara Occidental, à partir de février 2012.
Le processus d’approbation du protocole va donc poursuivre son bonhomme de chemin au niveau de la commission parlementaire. La commission de la pêche se prononcera sur le protocole lors de sa réunion des 22 -23 novembre prochain, alors que le vote final en séance plénière est prévu le mois d’après.