Malgré les critiques de nombreuses associations, le projet de loi sur les employé(e)s domestiques a été voté lundi en commission parlementaire, avec le maintient de l’âge de travail à 16 ans au grand dam des ONG et de plusieurs partis de l’opposition qui exigent de le porter à 18 ans.
Finalement, la majorité au sein de la commission des secteurs sociaux conduite par les islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD), a eu le dernier mot contre l’avis des adversaires de ce texte qui légalise le travail des mineur(e)s, et concerne particulièrement les « petites bonnes ».
L’opposition a vainement fait valoir l’argument selon lequel le projet de loi contrevenait aux dispositions de la Constitution qui assurent la prééminence des engagements internationaux du Royaume sur les lois internes.
Le collectif associatif Insaf, qui milite pour la protection contre l’exploitation des filles mineures dans les travaux domestiques, ainsi que le CNDH et le CESE s’étaient tous vivement opposés à ce texte.
Cette question sensible divise les rangs même de la majorité. Le PPS y est opposé, alors que certains membres du PJD au sein de la commission des secteurs sociaux ont préféré la politique de la chaise vide plutôt que de voter contre le texte défendu par leur parti.
Après l’étape du vote en commission, le projet devrait être voté en séance plénière avant son adoption définitive.