L’affaire des cliniques continue de connaitre des rebondissements. Le dernier en date est celui de la demande explicite faite par Yasmina Badou de reporter son audience au 24 août. En effet, à la suite des deux plaintes déposées à l’encontre de la ministre en juillet dernier, il a été décidé la tenue d’une audience le 17 août au tribunal administratif de Rabat.
Cette dernière a finalement été reportée d’une semaine, conformément à la demande de l’avocat de Yasmina Badou qui a souhaité bénéficier de ce délai supplémentaire pour prendre connaissance des éléments du dossier.
De leur côté, les directeurs des cliniques ne sont pas prêts de lâcher l’affaire de sitôt et affichent ouvertement leur intention d’aller jusqu’au bout des actions engagées jusque là, de manière à ce que la ministre réponde de ses actes devant la justice. En effet, ces derniers ne se contentent pas seulement de réclamer la démission de Yasmina Badou mais demandent à ce que celle-ci soit punie, notamment pour avoir divulguée les noms des cliniques et des médecins à la presse.
En attendant la tenue de l’audience, le syndicat national des médecins du secteur libéral a pris le devant de la scène. Ce dernier a organisé le jeudi dernier une conférence à Casablanca. Objectif : fournir des éclaircissements sur cette affaire. Ainsi, comme le soutient le président du Syndicat national des médecins du secteur libéral, Mohamed Naciri Bennani, La ministre de la santé n’a pas vocation à mettre en place une commission d’inspection et encore moins de fermer des cliniques. D’ailleurs la loi est claire la dessus. Le secrétariat général du gouvernement ou le conseil de l’ordre sont les seuls habilités à demander l’inspection d’un établissement. La décision de fermeture quant à elle, relève uniquement de l’autorité judiciaire. A noter que jusque là, ni le secrétariat général du gouvernement, ni le conseil de l’ordre n’ont formulé de demande de fermeture de cliniques.
Pour l’heure les treize établissements incriminés continuent de fonctionner normalement. Pour rappel, c’est le secrétariat général du gouvernement qui avait communiqué à ces derniers les conclusions des commissions d’inspections. Et qui avait permis aux cliniques de bénéficier d’un délai d’un mois pour agir en conséquence. Les jours à venir devraient nous en apprendre plus sur les suites données à cette affaire.