Ils sont une dizaine de magnats marocains à flirter ou dépasser le milliard de dollars. Qu’ils soient issus de la finance, de la banque, de la promotion immobilière ou encore de l’industrie, ils forment un petit cartel qui se fréquente de manière exclusive, et qui a ses codes, ses voitures, ses rites de passage, ainsi que ses « adresses » favorites, forcément dispendieuses. Néanmoins, le plus emblématique des milliardaires marocains est sans conteste Othmane Benjelloun, le Président de la Holding finance.com, au portefeuille hétéroclite puisque présente dans la banque, l’assurance, les nouvelles technologies…ou encore la distribution. Côté immobilier, c’est au sein de la très select Ile Saint Louis, au cœur de la capitale française Paris, que, Othmane Benjelloun, possède son « modeste » pied-à-terre de 400 mètres carrés. Benjelloun, dont la fortune dépasserait le milliard d’euros, possède également plusieurs appartements à New York, dans le « carré d’or » de Manhattan. Enfin, c’est à Gstaadt, la très exclusive station de ski suisse que le Banquier affectionne de passer ses vacances d’hiver, entouré de ses amis proches, dont le couple Edouard et Arielle de Rothschild, dont il est très proche, et avec lequel il entretient des relations d’affaires suivies. Malgré son succès dans les affaires, et un âge relativement avancé (il frise les 80 ans), Othmane Benjelloun n’en reste pas moins un infatigable parieur, qui affectionne les « coups » dans le business, quitte à mettre en danger son groupe. Ainsi, en 2003, le Tout- Casablanca bruissait des rumeurs relatives au manque de fonds propres de la BMCE, et n’eut-ce été le sauvetage in extrémis par le groupe français CIC, il ya fort à parier que la banque aurait été en quasi faillite à ce jour. En 2009, ce sont les nouvelles technologies, avec la création de Finatech , qui met à nouveau en péril la stabilité du groupe , puisque Benjelloun se verra dans l’obligation en 2010 de limoger son « favori » du moment, Rachid Sefrioui, après que ce dernier aie plombé la start-up de plusieurs dizaines de millions de dirhams de dettes. Scénario à peu de choses près similaire à Londres, où la BMCE installe en grande pompe une filiale en 2007, avant d’effectuer un gigantesque rétropédalage trois ans plus tard. Pour masquer ces opération ratées, la BMCE a recours à l’arme favorite de Othmane Benjelloun, le rachat massif de ses propres actions à travers des structures « amies » à l’étranger, ce qui permet de maintenir le cour de manière artificielle…