Rien de nouveau n’a pointé après la réunion interne du PJD, ce week-end, au sujet du blocage pour l’émergence d’une majorité, le chef du gouvernement désigné Abdelilah Benkirane gardant la même ligne: s’assurer l’improbable participation du RNI d’Aziz Akhannouch en même temps que celle de l’Istiqlal de Chabat.
Cette exigence reste confrontée à l’opposition du chef du parti de la Colombe, qui veut bien faire partie du gouvernement conduit par le PJD, mais sans le versatile Chabat.
Le temps passe et la pression devient plus grande. Elle est ressentie plus lourdement du côté de Benkirane que chez Akhannouch. C’est normal, puisque c’est le dirigeant islamiste qui est chargé de former le gouvernement. De ce fait, il peut difficilement justifier un troisième mois d’attentisme. Surtout que, jusqu’à présent, il ne dispose du soutien que de 2 partis: le fidèle et dévoué PPS et le vieux parti nationaliste de l’Istiqlal. En tout, 183 sièges au Parlement, loin de la majorité de 198.
Quant à Akhannouch, qui se prévaut de la précieuse alliance avec l’UC et aussi d’une discrète entente avec le MP, il ne ressent pas la même pression. Surtout depuis qu’il s’est aussi rapproché de l’USFP de Driss Lachgar. En attendant que l’un des deux fasse le premier pas, c’est le blocage.