L’élection du socialiste Habib Malki, lundi à la présidence de la chambre des représentants, permettra-t-elle d’ouvrir la voie à une solution ou perpétuera-t-elle au contraire le blocage dans la formation du gouvernement ?
Le député de l’USFP Habib Malki a été élu grâce aux voix de son propre parti, en plus du RNI, du PAM, du MP et de l’UC. En tout, il a recueilli 198, exactement la majorité requise des 395 députés de la première Chambre. En revanche, le Parti de l’Istiqlal a boycotté la séance de vote, alors que le PJD, le parti du chef du gouvernement désigné Abdelilah Benkirane, a voté blanc.
Un vote qui peut être interprété comme une volonté du chef du gouvernement de ne pas couper les ponts avec l’USFP, même si Benkirane refuse toujours de rallier le parti de la Rose à son gouvernement. Mais ce vote blanc des députés islamistes obéirait à des calculs bien mesurés.
Dans une nouvelle configuration, Abdelilah Benkirane chercherait à ne pas s’aliéner le soutien des députés de l’USFP, tout en envisageant une nouvelle offre au président du RNI, Aziz Akhannouch.
Celle-ci consisterait à accepter l’exigence d’Akhannouch pour inclure l’UC de Mohamed Sajid dans la nouvelle majorité envisagée, aux côtés des partis de la majorité sortante: PJD, RNI, MP et PPS, mais sans l’USFP.
En attendant d’y voir plus clair, la Chambre des représentants tient, ce mardi, une séance plénière consacrée à la composition des groupes et groupements parlementaires, ainsi qu’à l’élection du bureau de la Chambre et des présidents des commissions permanentes.
L’objectif pressant est d’approuver l’Acte constitutif de l’Union Africaine avant le sommet africain d’Addis-abeba, où le Maroc s’apprête à réintégrer l’UA à la fin du mois.