Le roi Mohammed VI a quitté jeudi le Soudan du Sud à l’issue d’une visite inscrite sous le signe du panafricanisme et de la solidarité agissante, et qui donne davantage de densité à la politique de coopération sud-sud que le Maroc fait sienne dans ses relations avec les autres pays africains.
En tête des projets concrétisant cette vision, celui relatif à la construction de la nouvelle ville à Ramciel grâce au soutien du Maroc, en plus des autres accords et conventions signés et qui embrassent une large palette de secteurs économiques.
La visite royale a été également marquée par la visite de l’hôpital de campagne déployé par les Forces Armées Royales (FAR) Juba et la remise de dons humanitaire et de matériels médicaux au profit de la population sud-soudanaise. Un geste humanitaire qui a été très apprécié par la population locale autant que par le gouvernement du Soudan du Sud.
Ce déplacement du souverain au Soudan du Sud a également dégagé une convergence de vues sur plusieurs questions. A commencer par l’affaire du Sahara au sujet de laquelle le président Salva Kiir reconnaît qu’elle est « différente dans sa genèse et sa nature juridique et politique de celle du Soudan du Sud ».
Dans le communiqué conjoint ayant sanctionné la visite officielle du souverain, le chef d’Etat sud-soudanais reconnaît « les efforts des Nations Unies en vue d’aboutir à une solution politique au conflit régional sur le Sahara ».
Le Président du Soudan du Sud a, d’autre part, tenu à féliciter le Roi pour « la réintégration du Maroc au sein de l’Union africaine et s’est félicité, dans ce cadre, du soutien témoigné à l’égard du Maroc par une majorité écrasante de pays africains ». Il a aussi insisté sur « le rôle du Maroc et sa contribution effective pour le développement, l’unité et la stabilité du continent ».