Législatives au Maroc Le Take-off démocratique

Certes le monde arabe connaît des révolutions sans précédente, diligentées par des volontés citoyennes, le Maroc, Roi et peuple, continue de  proclamer le pacte de quête de la démocratie et pérenne sa singularité.

Depuis bien plus de deux décennies,  le Maroc épouse la révolution tranquille et la réconciliation avec le passé, dans le seul but est d’instaurer un Etat démocratique. Tout stratège respectable ne saurait mieux faire.

Certes ce processus démocratique est convoité, cependant le royaume chérifien adjuge le décollage démocratique par premièrement la mise en place de grands projets, Tanger Med, l’infrastructure des autoroutes, le projet de TGV liant le nord et le sud  ainsi que les structures sociales, INDH, pour améliorer la situation des démunis.

Deuxièmement, en juillet 2011, le Maroc vote la réforme de sa constitution répondant aux besoins de la conjoncture et adopte l’Amazighité comme autre langue officielle au Maroc. Ce scrutin à connu un taux de participation qui frôle les 75%.

Les échéances du 25 novembre, demeurent un défis pour l’Etat marocain dans ce processus démocratique, la HACA (Haute Autorité de la communication audiovisuelle) a dès le mois de septembre défini avec les partis politiques l’accès équitable aux médias audiovisuels publics et privés, le Ministère de l’Intérieur marocain a mis les mécanismes nécessaires (portails lois …) et ce pour que les élections aient lieu dans la transparence exigé. D’ailleurs 4000 observateurs indépendants, Marocains et étrangers, suivront minutieusement le déroulement du vote du 25 novembre et qui ne manqueront pas de signaler la moindre entorse aux règles élémentaires d’une élection libre et transparente.

A ce stade le PJD  (Parti Justice et Développement) continue dans son contre-sens et ses tergiversations. Il rejette sans appel l’amazigh comme langue officielle à côté de l’arabe, comme le stipule la nouvelle constitution. On ne saurait alors, ses propos pour la communauté juive marocaine et la ‘’langue Hassani’’ de nos provinces du Sud ?!. Contrairement à tous les autres partis qui ont fortement rajeuni leurs candidats, le PJD n’a pas su suivre le mouvement. Sachant que  selon le dernier recensement exhautif du ministère de l’intérieur, 87,6% des candidats à l’élection législative de novembre 2011 se présentent pour la premère fois.

Le  PJD s’approprie la position d’An Nahda qui a su tirer profit de son statut de parti interdit sous l’ancien régime tunisien. Il adopte la stratégie de victime de je ne sait quelle volonté tantôt ? , et se prend comme parrain et porteur de bâton magique à la situation qui prévaut au Maroc. Il est à  rappeler que ce Parti (le PJD) a été représenté par 46 députés dans l’ancienne première chambre du parlement marocain et qu’il participe en outre à la gestion de plusieurs communes et villes?.

Le parti avance 20% des sièges lors des prochaines élections, chiffre qui n’est  fondées sur aucune étude électorale et vraisemblablement va être démenties par le choix de l’électeur le 25 novembre. Situation à laquelle le PJD tente de s’immuniser, avec toute irresponsabilité d’organisme politique, en avançant l’argument d’une éventuelle fraude électorale s’il n’obtient pas ce score.

Rappelons à ces propagandistes, l’existence des deux coalitions, le G8 et la Koutla, qui jouera certainement en défaveur du PJD, auxquelles s’ajoute les électeurs amazighs qui refuseraient leur suffrage au PJD.

Ceci étant le processus démocratique au Maroc prend son dessein et se forge comme référence aux pays en quête de démocratie.

Par Lhocine Ben Ahmed Almalqui : Producteur cinématographique