France: Raffarin lance «Leaders pour la paix» avec un Conseil de 25 membres dont Assia Bensalah Alaoui

L’ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, a lancé jeudi à Paris, l’initiative «Leaders pour la paix» (LPP), une ONG composée de 25 personnalités, dont Mme Assia Bensalah Alaoui, ambassadeur itinérant du Souverain, avec pour objectif d’alerter l’opinion internationale sur les risques de crises émergentes, de promouvoir des stratégies d’influence auprès des dirigeants du monde, de reconstruire une pensée de la paix et du dialogue.

Les 25 personnalités composant l’ONG LPP sont toutes dotées d’une grande expérience en relations internationales et d’une connaissance profonde des opinions publiques. Au nombre de ces personnalités figurent d’anciens Premiers ministres (l’Italien Enrico Letta, le Hongrois Peter Medgyessy, le Burkinabé Tertius Zongo..), l’ex-secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, et l’ex-secrétaire d’Etat adjoint de l’ancien président américain Barack Obama, Antony Blinken.

Cinq anciens ministres des Affaires étrangères comme le Suédois Carl Bildt et l’Egyptien Amr Moussa figurent également dans le Conseil, de même que d’anciens ambassadeurs de premier plan à Paris, le Russe Alexandre Orlov et le Chinois Kong Quan.

Le métissage de ces personnalités, leur connectivité avec les dirigeants de leurs régions et du monde et leur indépendance, leur permettront de sonder les marges de manœuvres, de tenir un dialogue argumenté et de fournir des solutions dans la célérité, la souplesse et la flexibilité, a assuré M. Raffarin lors de la conférence de presse de présentation de l’ONG.

«Nous n’avons pas la prétention de résoudre les conflits, nous n’avons pas l’arrogance de penser que notre expérience est supérieure, nous cherchons simplement, ensemble, des chemins nouveaux pour la paix», a expliqué l’ancien Premier ministre français.

Dans une déclaration à la MAP, M. Raffarin a mis l’accent sur l’urgence de développer la culture de la paix aux dépens de celle de la guerre «qui est en train de s’installer».

«On s’aperçoit aujourd’hui que partout il y a un certain nombre de menaces : le terrorisme, le retour des puissances qui ont parfois des ambitions belliqueuses, l’immigration, le changement climatique», a-t-il regretté.

La première conférence de l’ONG «Leaders pour la paix» est prévue les 14 et 15 mai à Paris. Les 25 membres de son Conseil tiendront, à cette occasion, des réunions au ministère français des Affaires étrangères et au Sénat et présenteront le rapport général 2018 préparé par l’ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis, Pierre Vimont, à partir d’une réflexion collective sur trois crises : la situation à la frontière tuniso-libyenne, celle prévalant à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique et la crise climatique en Asie.

(avec MAP)