Les rapports entre le Maroc et l’Union européenne (UE) connaissent un nouveau sursaut avec la fin du long processus du démantèlement douanier progressif. Hormis les produits agricoles, tous les autres produits industriels sont inclus dans le listing de la zone de libre-échange qui démarre ce 1er mars entre l’Union européenne (UE) et le Maroc.
Prévue dans le cadre de l’accord d’association Maroc-UE conclu en 1996 et entré en vigueur en mars 2000, la zone de libre échange les droits de douane appliqués aux voitures neuves européennes seront de 0% contre 17,5 % pour les voitures d’origine asiatique. Toutefois, l’impact sur les prix à la consommation au Maroc sera faiblement ressenti en raison du caractère graduel du démantèlement tarifaire. Les importateurs de produits européens, dont les concessionnaires des voitures neuves, ont déjà ajusté leurs prix parallèlement aux baisses successives des droits de douane durant les dernières années. Le grand souci des importateurs/revendeurs marocains est la concurrence européenne qui profite elle aussi du démantèlement tarifaire, bien qu’un possible accord de libre-échange approfondi et global soit encore en cours de négociation à l’instar de l’accord sur la libéralisation des services. Les exportations marocaines ont du moins un point de plus au plan compétitif, du moment que les opérateurs économiques nationaux accéderont aux intrants à moindre coûts et profiteront de la grande demande du marché européen qui compte pas moins de 500 millions consommateurs.
Selon la Délégation européenne au Maroc, les produits marocains expédiés vers le marché européen sans droits de douane depuis 1976 restent, toutefois, subordonnés à la présentation d’un certificat d’origine. En contrepartie, les produits industriels en provenance des pays de l’UE rentreront au Maroc à droit zéro, mais resteront soumis à la TVA à l’importation (environ 20 pc) et la taxe parafiscale à l’importation qui est de 0,25 pc ad valorem.
En ce qui concerne les produits usagés, le démantèlement ne connaît pas d’avancées pour le moment, indique la même source, précisant que le calendrier du démantèlement pour ces produits, est en cours de préparation par les autorités marocaines, et sera fin prêt d’ici la fin de l’année 2012. Par contre les voitures de tourisme usagées ne figurent tout simplement pas dans l’accord d’association.
L’exonération des produits en provenance de l’UE devrait entraîner une baisse des prix à la vente sur le marché marocain, chose qui profitera aussi bien aux consommateurs qu’aux industriels nationaux. La libre circulation des produits industriels s’est enfin concrétisée par contre celle des hommes devrait attendre, puisque la question ne se pose même pas au stade actuel du partenariat Maroc-UE.