Maroc, Algérie, polisario et Mauritanie se sont retrouvés mercredi à Genève, à l’invitation de l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler, dans le cadre de la seconde table ronde destinée à relancer le processus politique conduit par l’ONU pour parvenir à un règlement du conflit régional sur le Sahara.
Faisant suite à la première rencontre des 5 et 6 décembre dernier, tenue également à Genève, cette 2ème table ronde se tient sur la base des dispositions de la résolution 2440 du Conseil de Sécurité.
Adoptée le 31 octobre 2018, cette résolution stipule que la finalité du processus politique est de « parvenir à une solution réaliste, pragmatique et durable qui repose sur le compromis ».
La même résolution invite les quatre protagonistes du conflit participants à cette table ronde : Maroc, Algérie, polisario et Mauritanie « à travailler de manière constructive avec l’Envoyé Personnel, dans un esprit de compromis, tout au long de la durée du processus, de sorte qu’il aboutisse ».
La délégation algérienne est conduite par le Vice-premier et ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. La veille, le chef de la diplomatie algérienne était encore en tournée dans certaines capitales européennes à la recherche d’un soutien au régime algérien, confronté depuis le 22 février à des manifestations populaires opposées au prolongement du mandat du président Abedelaziz Bouteflika et demandant la fin d’un « régime corrompu ».
De son côté, le Maroc est représenté par une délégation conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita.
Ce dernier avait estimé, à l’issue de la première table ronde de décembre, marquée par une ambiance de respect entre les protagonistes, que « l’atmosphère sereine n’est pas suffisante pour la relance du processus onusien pour aboutir à une solution politique, pragmatique, réaliste et durable. Le Maroc espère que la 2eme table ronde connaîtra l’engagement de toutes les parties pour une discussion profonde sur la solution politique ».