La BM plaide pour un environnement favorable aux entreprises exportatrices marocaines

Le Maroc est appelé à « créer un environnement favorable aux entreprises afin qu’elles puissent pénétrer les marchés, se développer et exporter», a suggéré la Banque Mondiale (BM), dans une analyse de la situation du secteur privé au Maroc, publiée ce lundi.

Un environnement favorable, explique la BM « nécessitera des conditions propices à une concurrence équitable, du capital humain et des compétences de meilleure qualité pour répondre aux besoins d’une main-d’œuvre moderne et encourager ainsi l’entrepreneuriat ».

Selon l’institution de Bretton Woods, le Royaume a investi énormément (34% du PIB depuis le milieu des années 2000), mais « les retombées en termes de croissance économique, création d’emplois et productivité ont été décevantes».

La Banque mondiale recommande au Maroc de mettre l’accent sur le privé pour tirer la croissance, à travers la mise en place de règles du jeu «équitables pour tous les opérateurs»,  estimant que les politiques qui ont favorisé les investissements directs à l’étranger (IDE) et de larges investissements accentuent les disparités dans les conditions de marché auxquelles sont confrontées les entreprises.

«D’autant que les mesures visant à répondre aux besoins des petites entreprises ont connu un succès relativement moindre», ajoute l’institution financière mondiale.

Pour les auteurs du document diagnostic, les nombreux mécanismes d’incitations offerts pour de nouveaux investissements dans les zones industrielles excluent les exportateurs existants à l’extérieur de ces zones.

«Cette situation a vraisemblablement découragé les entreprises existantes en dehors des zones de devenir exportatrices ou d’accroître leurs exportations, bien que des mesures soient en ce moment mises en place pour rééquilibrer les incitations à l’implantation», a fait noter la Banque mondiale.

A signaler que le nouveau directeur de la Banque mondiale pour le département Maghreb et Malte, Jesko Hentschel, a été investi ce 1er août dans son nouveau bureau à Rabat.

Il a pour mission d’entretenir le dialogue et les partenariats avec les autorités, les grandes parties prenantes et les partenaires du développement au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Libye et à Malte. Il va également mobiliser les «ressources nécessaires pour permettre à ces cinq pays d’atteindre leurs différentes priorités de développement».