La bataille de succession à Abbas El Fassi, secrétaire général sortant du parti de l’Istiqlal (PI) ne fait que s’éterniser sans départager entre les deux candidats en lice le trublion Hamid Chabat et Abdelouahed El Fassi, fils du fondateur du plus vieux parti nationale, Allal El Fassi. Les Istiqlaliens parlaient ces derniers jours, d’une troisième voie c’est-à-dire le retrait des candidatures de ces deux candidats pour ouvrir la voie à d’autres candidats pouvant bénéficier du consens au sein du Conseil national pour faire sortir le parti de la balance de son impasse et se consacrer aux préparatifs des prochaines échéances électorales. Voilà un homme qui va probablement mettre fin à ce son feuilleton. Il s’agit du tonitruant M’hamed El Khalifa, un des dinosaures du vieux parti, qui est sorti ce jeudi de sa réserve pour se mettre au devant de la scène. Il va lui aussi tenter sa chance en l’absence d’autres postulants de taille. Après le retrait de Mohamed El Ouafa, on avait déjà parlé mais uniquement dans les coulisses du parti, d’une éventuelle candidature de Toufiq Ahmed Hjira et Karim Ghellab pour remplacer respectivement Chabat et Abdelouahed El Fassi. Mais, devant l’obstination de ce dernier de postuler à la succession d’Abbas El Fassi, il fallait l’entrée en course d’un autre poids lourd pour déloger les deux rivaux et débloquer enfin la situation. Après la validation de la liste des membres du conseil national de l’Istiqlal devant élire le futur patron du PI, et l’approbation des cartes électorales magnétiques, El Khalifa a jugé le moment opportun pour étaler ses cartes. Pour annoncer sa couleur et médiatiser ses intentions visant d’abord à sauver le vieux parti de la scission, El Khalifa a tenu ce jeudi, et à la grande surprise de tous ses pairs au sein de l’état-major du parti de l’Istiqlal, une conférence de presse dans un palace de la capitale. M’Hamed El Khalifa, connu pour ses positions critiques au sujet de l’expérience de Abbas El Fassi, va révéler des réalités et des informations « explosives » concernant la course pour le secrétariat général.
Sans aller jusqu’à annoncer officiellement sa candidature, M’Hamed El Khalifa s’est contenter de suggérer le report du congrès du Conseil National du PI prévu pour le 22 septembre courant et de le reprogrammer pour la date symbolique du 11 janvier, qui marque l’anniversaire de la présentation du Manifeste de l’indépendance.
M’hamed El Khalifa incarne-t-il vraiment cette troisième voie que réclament désespérément tant les cadres que les militants istiqlaliens ? Il le dit à demi-mot mais ne va pas jusqu’à le proclamer officiellement.