Espagne: Accueil émouvant pour le documentaire « De Tindouf à Laâyoune… « 

Le film documentaire « De Tindouf à Laâyoune, le chemin de la dignité » a été projeté, jeudi soir au centre culturel « Florida » à Vitoria Gasteiz, en présence d’un parterre de responsables du Pays Basque, universitaires, défenseurs des droits de l’homme et de représentants de la société civile espagnols.

Réalisé par la chaîne Medi1 TV, ce documentaire a plongé le public espagnol dans le calvaire vécu par la population des camps de Tindouf, sur le territoire algérien, soumise à la répression systématique du polisario.

Ce documentaire d’une heure et 10 minutes, présenté par la journaliste espagnole, Patricia Madjidi Juez, et le président de l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme, Ramdan Masoud, a embarqué l’assistance dans un voyage en deux temps: cinq jours à Tindouf et cinq autres à Laâyoune.

Entre les deux destinations, la journaliste Patricia Madjidi Juez, qui n’avait jamais auparavant traité la question du Sahara ou effectué de reportage au Maroc, tente de démêler le vrai du faux en allant à la rencontre d’habitants, de chioukhs (notables des tribus sahraouies), de réfugiés, de responsables et de volontaires.

Dans ce reportage, riche en émotions et en surprises, le public se rapproche davantage de la tristesse, la misère et le calvaire endurés par les populations des camps de Tindouf, totalement coupées du reste du monde.

Le film montre ensuite les provinces du Sud du Maroc où le quotidien est tout autre. Dans la ville de Laayoune par exemple, un développement fulgurant dans divers secteurs. La journaliste se dit agréablement surprise par le cours de « la vie normale que mènent les habitants » et « la liberté » qui y règne.

Un débat a suivi la projection du documentaire, au cours duquel les intervenants ont salué cette initiative qui leur a permis de prendre connaissance du contraste saisissant entre les deux situations.

C’est le cas des nombreuses personnes présentes, à l’image de Rosa Guerrero, conseillère à la mairie de Iruna de Oca (province d’Alava) ou de la journaliste et écrivaine espagnole, Maria Morales.

Cette dernière a déclaré être « profondément triste et choquée » des conditions de vie inhumaines des sahraouis dans les camps de Tindouf. Elle a aussi appelé à dénoncer les violations des droits de l’homme commises par le polisario, en particulier la liberté de circulation et d’expression.