De l’usage de la chloroquine en milieu hospitalier pour soigner les malades du Covid-19 au confinement obligatoire, en passant par la fabrication de millions de masques de protection, le Maroc a pris des mesures assez radicales pour juguler la propagation du virus, commente la radio France Info.
Dans l’émission le « 17/20 » de Nicolas Teillard, Claude Guibal a expliqué mercredi dans la chronique « un monde d’avance » que parmi ces mesures, figure la décision d’autoriser l’usage de la chloroquine en milieu hospitalier.
« Tous les stocks du pays – dont ceux du laboratoire Sanofi Maroc- ont ainsi été réquisitionnés par l’État. Autre mesure, le confinement obligatoire, assez strict, sauf dérogation spécifique pour se rendre au travail ».
Pour sortir du confinement au plus vite, le Maroc a « imposé le port de masque pour tous, assorti de lourdes amendes », ajoute France Info, soulignant que « les autorités marocaines ont demandé à l’industrie textile de reconvertir sa chaîne de production en urgence. En quelques semaines, le Maroc s’est mis à fabriquer des masques, passant de 2,5 millions à 3,5 millions cette semaine ».
Grâce à l’aide de l’État qui a appuyé les industries locales en puisant dans un fond spécial de lutte anti-Covid, « les Marocains peuvent acheter des masques à 0,8 dirham pièce, soit 7 centimes d’euros », rapporte la radio française.
« Des chaînes de grande distribution jusqu’aux 70 000 épiceries locales répertoriées, le circuit de distribution de ces masques a été supervisé par les autorités ». De l’autre côté du détroit de Gibraltar, « l’Espagne, la France et le reste de l’Europe n’en sont pas encore capables ».
« Le pays est autosuffisant et table sur un passage à une production de 5 millions de masques par jour dès la semaine prochaine. Ce qui lui permettra de devenir exportateur… Une alternative à la production chinoise sur laquelle de nombreux pays européens pourraient être tentés de se précipiter », commente France Info.