Le Maroc a largement conforté sa position ces dernières années dans la cour des grands pays industrialisés. Tout le mérite revient à la politique d’encouragement des investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur industriel, initiée par le Roi Mohammed VI.
Dans cet élan d’industrialisation, le Souverain a présidé mercredi dernier l’ouverture à Tanger de la 3ème édition des Assises nationales de l’industrie qui a été l’occasion pour les décideurs et professionnels de dresser un bilan à mi-parcours du Pacte national pour l’émergence industrielle (PNEI), un contrat-programme portant sur le déploiement de la stratégie de développement industriel du Maroc.
Le PNEI a vu s’élargir à cette occasion, la liste des métiers mondiaux au Maroc avec la signature de 7 conventions, intégrant de facto trois nouveaux secteurs érigés désormais comme métiers mondiaux du Maroc.
Il s’agit précisément de l’industrie chimie-parachimie-plasturgie, de la pharmaceutique, et des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques. Chacun de ces secteurs est doté d’un contrat-programme s’étalant de 2013 à 2023.
Après son lancement en 2009, le PNEI qui reposait jusqu’alors sur 6 métiers mondiaux (Aéronautique, textile, offshoring, agroalimentaire, automobile et électronique) s’était donné pour objectifs la création de 220.000 emplois, l’augmentation du PIB industriel de 50 milliards de DH additionnels et un volume supplémentaire à l’export de 95 milliards de DH. La plateforme Maroc devrait également générer quelque 50 milliards de DH d’investissements privés.
Aussi, à la fin 2012, l’industrie est parvenue à se placer en pôle position des activités les plus attractives des IDE au Maroc avec plus de 8,3 MMDH, alors qu’il n’y a pas si longtemps, le secteur se contentait de la 2ème ou 3ème place derrière l’immobilier. Celui-ci était jusqu’à cette date, le secteur le plus attrayant pour les capitaux nationaux et étrangers. C’est l’une des raisons ayant dicté au département de tutelle, la nécessité de penser à l’élargissement du PNEI à d’autres métiers mondiaux.
Ainsi, près de 1500 industriels et hommes d’affaires marocains et étrangers ont fait le déplacement à Tanger pour assister à cet important rendez-vous hautement stratégique et qui a été rehaussé par la présence du Roi Mohammed VI, accompagné pour la circonstance, par le prince Moulay Rachid.
Parlant bilan, le ministre de l’Industrie, du Commerce et des nouvelles technologies, Abdelkader Amara a profité de la circonstance pour révéler devant la presse, qu’hormis l’électronique, qui a progressé à un rythme plutôt moyen, «l’offshoring, l’aéronautique et l’automobile ont connu une évolution à deux chiffres. Une amélioration qui concerne non seulement les exportations mais également la création d’emploi et de la valeur ajoutée.
Les deux métiers mondiaux traditionnels du Maroc (l’agroalimentaire et le textile-cuir), affichent un développement disparate. L’agroalimentaire tire davantage profit des plans (Plan Maroc Vert, Halieutis) lancés par le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime. Par contre, le textile accuse un léger repli même s’il garde le mérite de résister au poids de la crise économique internationale, au moment où le secteur cuir et chaussures se trouve confronté à des problèmes structurels et nécessite une refonte.
Aujourd’hui, le Maroc mise plus que jamais sur l’industrialisation de son économie à travers des créneaux orientés plutôt vers l’export, sans pour autant négliger l’émergence d’une industrie locale « Made in Morocco ».