La création d’un espace de paix, de solidarité et de projets concrétisés pour les citoyens est désormais une obligation afin de faire face aux défis politiques, économiques et sociaux dans le bassin de la Méditerranée.
L’importance du rôle des élus locaux dans la mobilisation des efforts a été mise en exergue lors des travaux et ateliers tenus lors du 3ème Forum des Autorités Locales et Régionales de la Méditerranée. « L’implication des autorités locales et régionales s’avère plus que jamais indispensable afin de faire face aux multiples défis de la Méditerranée », soutient Mohamed Boudra, le nouveau président du Conseil Politique de la Commission Méditerranée de Cités et Gouvernements Locaux Unis. Ce Conseil, nouvellement créer, va permettre à la Commission Méditerranéenne d’avoir une vision et des solutions politiques aux problématiques qui se posent dans la région. Par ailleurs, il a précisé que les élus locaux et régionaux étaient les politiciens les plus proches des citoyens et connaissaient mieux les problèmes réels du quotidien. « Donc, ils ont un rôle à jouer dans les différentes difficultés politiques, économiques, sociales et culturelles locales. Nous sommes, ici présents, afin de débattre ces questions qui concernent le Méditerranée qui va très mal. Le Conseil doit apporter des projets concrets, en passant par un diagnostic des maux pour trouver les solutions. Ainsi, un dialogue ouvert et permanent entre les villes et les régions du bassin méditerranéen sera le lieu où nous pourrons exprimer nos idées pour le futur ». Sujet de préoccupations majeures, la région vit sous l’emprise d’une crise politique, économique et sociale sans précédent. « Nous savons tous combien les années 2011 et 2012 ont été mouvementées et le monde entier marqué par les révolutions arabes et leurs conséquences. Les populations des rives nord de la Méditerranée subissent la crise économique et souffrent, elles aussi, du chômage. Aucun peuple de l’espace euro-méditerranéen n’est épargné par ces difficultés majeures », souligne le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et co-président de la Commission Méditerranée Michelle Vauzelle. Et de préciser : « Aujourd’hui plus que jamais, nous avons, nous élus locaux et régionaux, une grande responsabilité vis-à-vis des citoyens de cet espace. A l’heure des transitions vécues dans le monde arabe, à l’heure où partout, les peuples, et la jeunesse en particulier, revendiquent leur participation à la décision publique, leur besoin de dignité et d’emploi, nous avons le devoir de contribuer activement à faire entendre leur voix, à instaurer la démocratie de proximité à laquelle ils aspirent et à rechercher des solutions pour le développement durable de nos territoires ». Du concret, réaffirme Patrice Bergamini, chef de la division Politiques régionales pour la Méditerranée du Sud, service européen pour l’action extérieure de l’Union Européenne, en s’appuyant sur des chiffres, entre autres : les cinq millions de nouveaux emplois qui devraient être créés chaque année autour du bassin de la Méditerranée afin d’absorber le nombre de demandeurs d’emploi. Les jeunes des pays arabes méditerranéens affichent notamment le taux le plus élevé de chômage selon le président de l’atelier jeunesse et emploi, le président de la Commune Urbaine de Tétouan Mohamed Idaomar. Et enfin, le vice-président du conseil, le président de la Communauté Urbaine libanaise Al Fayhaa, Nader Ghazal confirme, pour sa part, que les défis de la Méditerranée appellent à une participation commune des Autorités locales et régionales. Il joint sa voix aux deux autres vice-présidents : le palestinien Hassan Shakaa, Maire de Naplouse et Lütfü Savas, Maire d’Antioche en Turquie afin de plaider pour la création d’un espace de paix, de solidarité et de projets concrétisés pour les citoyens de la Méditerranée.