Tanger à l’heure des investisseurs du CCG

Tanger à l’heure des investisseurs du CCGLa morosité économique ambiante ne dissuade pas les investisseurs du Golfe de rechercher des marchés qui font preuve de résilience. Rien d’étonnant que ce soit Tanger qui accueille plus de 150 hommes d’affaires des pays du Golfe, en plus de responsables et de nombreux opérateurs économiques marocains. L’objectif est de cibler les projets et les secteurs les plus porteurs dans la zone Nord.

Donner une nouvelle impulsion à l’investissement en provenance des pays du Conseil de Coopération du Golfe à la recherche d’opportunités dans la zone Nord, est justement l’objectif de cette rencontre. Signe de l’intérêt qui lui est porté, le rendez-vous est placé sous le Haut patronage du roi Mohammed VI, avec une participation active des opérateurs locaux. Le forum est en effet organisé par la Chambre de commerce de Tanger, en partenariat avec la CGEM pour la zone Nord et l’Union des Chambres de commerce des pays du CCG. Gulfinvest se tient ainsi pendant trois jours dans la capitale du Détroit, du 6 au 8 mai. La rencontre intervient dans un contexte encourageant dans les relations du Maroc avec les pays arabes du Golfe. Des relations marquées par une augmentation des investissements directs issus des pays du Golfe au cours des dernières années. En 2011, ces investissements ont augmenté de 51%, avec une prépondérance des flux en provenance des Emirats Arabes Unis et de l’Arabie Saoudite.

Et contrairement aux préjugés sur un prétendu penchant des investisseurs du Golfe pour des secteurs jugés rentiers, ils affichent au contraire un intérêt particulier pour l’Agriculture. Un secteur où le Maroc offre d’importantes perspectives, grâce notamment à l’ambitieux Plan Maroc Vert. L’énergie, le tourisme, les transports sont aussi des secteurs à fort potentiel dans la région Tanger-Tétouan. Le tissu industriel local et les PME qui se développent dans la périphérie du complexe portuaire Tanger Med et de l’usine Renault, gagneraient énormément à être renfloués par de l’argent frais. Il faut dire que l’encouragement de ces investissements n’aurait pas eu un tel impact s’il n’était pas porté par le partenariat stratégique noué en 2011 entre les pays du CCG, le Maroc et la Jordanie.