Au moment où les effets de la crise se font de plus en plus sentir et que les voyants économiques et financiers sont au rouge, les métiers mondiaux du Maroc permettent de sauver la mise, en partie tout au moins.
La faible compétitivité des produits plombe fortement l’offre exportable. Et la faible qualification de la main-d’oeuvre y est également pour beaucoup. Toutefois, une petite lueur d’espoir est apportée par six secteurs. Reconnus par l’acronyme improvisé de MMM, les Métiers Mondiaux du Maroc, ils réalisent une progression qui ne se dément pas d’une année à l’autre depuis cinq ans. Si l’agroalimentaire, le textile et l’électronique enregistrent de modestes progressions ne dépassant pas les 2,5%, en revanche les secteurs de l’offshoring, de l’automobile et de l’aéronautique se sont montrés plus dynamiques avec des affermissements de 15, voire 18%. D’importants efforts restent à déployer dans l’agroalimentaire et, surtout, le textile où le Maroc figure parmi les six premier pays exportateurs vers le marché de l’Union européenne. Mais vu la morosité durable dans laquelle s’est installé l’économie du Vieux continent, le Royaume a grand intérêt à se pencher sur la diversification de ses marchés d’exportation.
Quant au secteur automobile, il reste l’un des plus prometteurs avec la montée en puissance des chaînes de production de l’usine Renault-Tanger et la multiplication des fournisseurs. Les entreprises spécialisées dans le câblage, l’éclairage, l’isolation électrique, les systèmes de climatisation, la plasturgie et le textile automobile peuvent compter sur des carnets de commandes durables et réguliers. C’est de bon augure pour l’emploi également. Les derniers contrats signés entre le ministère de l’Industrie, le Fonds Hassan II et les fournisseurs automobiles pour 600 millions de dirhams s’inscrivent dans cette même dynamique encourageante.