Mali: Démission du président et pression de la communauté internationale

Au Mali, le coup d’Etat mené mardi par des militaires qui ont forcé le président Ibrahim Boubacar Keïta à la démission, en promettant une transition politique et des élections, a été dénoncé par la communauté internationale, particulièrement par les pays de la CEDEAO dont le Mali fait partie.

Si l’Union africaine (UA) a condamné énergiquement l’arrestation du Président, du Premier ministre et d’autres membres du Gouvernement malien, la CEDEAO a décidé « la fermeture des toutes les frontières terrestres et aériennes » entre les pays membres de la Communauté et le Mali.

Elle a également décidé « l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières ». Les chefs d’Etat de la CEDEAO ont aussi décidé de se réunir jeudi par visioconférence pour discuter de « la situation au Mali », a annoncé la présidence nigérienne.
La CEDEAO suspend également le Mali de ses organes décisionnels et demande « la mise en œuvre immédiate de sanctions contre les putschistes », selon un communiqué de l’organisation régionale.

Dans le monde, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a condamné la mutinerie militaire et appelé au « rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel et de l’Etat de droit au Mali ».

Il a exprimé son plein appui aux efforts de l’UA et de la CEDEAO pour aboutir à une solution pacifique à la crise actuelle au Mali, notamment par le biais des bons offices de son représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.

La France a aussi « condamné avec la plus grande fermeté » la mutinerie, et affirmé partager « pleinement la position » exprimée par la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et qui appelle au « maintien de l’ordre constitutionnel ».