L’année 2012 n’a pas été facile, économiquement et politiquement parlant. Côté chiffres, le rapport présenté mercredi au roi Mohammed VI par le Wali de Bank Al Maghrib est éloquent. Abdellatif Jouahri y détaille les répercussions de la crise internationale sur le Maroc.
Les 2,7% de croissance n’ont été réalisés que grâce à une résilience du secteur des services et d’une inflation maîtrisée, en plus d’une résistance miraculeuse de la demande intérieure. Aujourd’hui, la situation est plus sérieuse. Le déficit budgétaire a atteint un niveau insupportable à cause notamment de l’explosion de la compensation et les comptes extérieurs sont dans le rouge.
Pour éviter un scénario catastrophe, la mise en ouvre des réformes fixées dans le programme gouvernemental s’avère des plus pressantes. Que ce soit pour la Caisse de compensation, les caisses de retraite ou la réforme du système fiscal, il y a urgence. Le problème, c’est qu’au niveau des politiques ou plutôt du gouvernement, la gravité de la situation n’est peut être pas mesurée à sa juste valeur.
L’attentisme, voire la paralysie de l’exécutif laisse penser que le chef du gouvernement n’est pas alarmé outre mesure par ces chiffres. Et malgré l’urgence de la situation, Abdelilah Benkirane continue de se consacrer à son sport favori : la polémique et les chamailleries avec l’opposition, comme au temps de la campagne électorale. La prestation du chef du gouvernement mercredi devant la chambre des Conseillers en offre une énième illustration.